L’empereur des Han qui avait perdu son épouse, retrouve l’impératrice Yang dans la montagne
magique, et tous deux se transforment en biyi, deux oiseaux à une aile au vol inséparable.
De son vol puissant, le Biyi assure prospérité dans la vallée du Yunnan.
Les villages de la vallée vivaient en harmonie jusqu’au jour où des compagnies minières et
forestières approchaient de plus en plus, exploitant les terres et les forêts de la vallée.
Le Biyi apparut furieux en majesté dans le ciel, mais soudain un drone Feihong le percute.
Les deux oiseaux à une aile séparés par le choc tombèrent chacun dans un village de part et
d’autre de la Salween. Les villageois les soignent.
C’est alors que les oiseaux se transforment, apparait soudain l’empereur des Han qui dit au chef
du village de Bei : «Nous ne pouvons plus protéger la vallée, le village qui nous réunira de
nouveau avec ma douce Yang, ce village seul sera assuré d’avoir de belles récoltes pour les
années à venir. Nous y ferons notre nid. Comme des dragons vous progresserez au-delà du fleuve,
allant les uns sur les autres, sans vous entretuez et pour le retour...».
Au village de Nan, l’impératrice Yang apparait au chef du village continue le discours de
l’empereur : «... faites-vous des ailes. Un de vous volera au-dessus de la Salween aux côtés de
mon empereur, jusqu’à moi».
Chacun redevient oiseau à une aile et se blottit dans son nid.
Les villageois se fabriquent des ailes qu’ils s’attachent dans le dos, certains restent près du nid,
d’autres se jettent en avant vers le fleuve, les uns sur les autres.
Yang, en lévitation sur un plateau de jeu, se tourne vers un vieillard :
«Toi Shouxing, étoile de la longévité, c’est toi qui dans ce jeu laisse les pièces vivre sur le
plateau, pour plutôt se frayer un passage jusqu’au nid, comme dans un labyrinthe mouvant à 91
cases. Alors pour moi, trouve la voie, Shouxing.»
«91 était l’âge de ce jeune Zaho Yan qui devait mourir à 19 ans... je n’ai eu qu’à permuter les
chiffres en échange d’un bon vin» dit Shouxing, dieu de la longévité
L’empereur des Han lévite également, il se tourne vers l’autre vieillard:
«Toi Luxing, étoile de l’honneur, toi qui fus au service de mon ancêtre, vois comme les pièces du
jeu changent d’état. Tout s’y transforme et grandit comme l’enfant que tu portes, les pièces se
superposent, s’imbriquent et s’enchevêtrent comme fait la nature. Alors pour moi, va compléter
l’incomplet Luxing».
«le vin de Zhao Yan est si bon que la cruche est toujours à moitié pleine» dit Luxing, dieu de
l’abondance.
Shouxing, joue avec Luxing, sous un mûrier.
Luxing dit : «Biyi!» Il prend le «jeton-oiseau» de Shouxing, qui, une coupe en main, avait l’air
un peu éméché, et Luxing le place sur le sien.
Le Biyi sort du mûrier et vole au loin